Embassy of Foreign Artists     

FRANCELLE CANE

ART & TERRITOIRE

*1993 à Valence, vit et travaille entre Bruxelles et Luxembourg.

Période de résidence : juillet à septembre 2021

Architecte et commissaire d’exposition

Bourse de la République et du canton de Genève

La pratique de Francelle Cane se résume principalement par une activité de recherche transversale et pluridisciplinaire sur la question de la ruine : à travers le commissariat d’exposition, la conception d’espaces de monstration et l’écriture notamment, elle prône une approche critique autour d’axes de recherche tels que le capitalisme tardif, le changement climatique ou le paysage altéré par l’homme (man-altered landscape) — en témoignent les expositions Enter the Modern Landscape (2019) et Rising Waters (2018), toutes deux présentées au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles – BOZAR. L’ensemble de ses travaux constitue une recherche continue, nourrie par différents types de projets et de collaborations aux échelles et aux formats variés.

Statement

Considérer l’architecte comme le modeste interprète d’un agrégat culturel et physique existant est une conception du métier qui l’anime grandement. Le projet Praille Acacias Vernets (PAV) représente dès lors une opportunité d’une étude de cas : étant le sujet d’une requalification urbaine, cette zone pose en effet la question du patrimoine. Il s’agit de développer une méthode du « faire avec » l’existant, où la tabula rasa n’est pas une option, constituant ainsi le point fondamental d’une philosophie de projet et de protocoles associés.

Dans le cadre de sa recherche, c’est précisément une étude portée sur le « vide » — l’espace non bâti et infrastructurel, caractérisé par les routes et autres parkings au sein du site du PAV — qui constitue la clé d’entrée de sa réflexion, en considérant ce dernier comme une structure ouverte et comme paradigme de ce fragment de territoire.

Le parking en tant que figure, objet de complexité et de contradiction car lieu et limite à la fois, est une occasion de représenter une condition urbaine davantage informelle, réversible ou encore dispersée. En outre, cette figure permet d’engager des protocoles de projet qui ne se concentrent pas seulement sur la réalisation de versions « finies » et immuables mais plutôt sur des systèmes incomplets, issus des conditions diffuses et « faibles » (weak) du XXIe siècle.

Il s’agira d’étudier et de communiquer avec un réseau d’acteurs culturels et scientifiques divers afin d’établir un dialogue transversal, questionnant les pratiques sociales se référant à des conditions — telles que construire, habiter, cartographier — afin d’articuler un nouveau récit commun local et partagé.


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