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Hosein Jalilvand

*1989, vit et travaille à Meymeh

Période de résidence : Janvier à mars 2022  

Critique de cinéma et cinéaste indépendant

En partenariat avec Storyboard Collective.

Hosein Jalilvand est un réalisateur iranien qui réalise des documentaires sur les croisements entre l’histoire et le cinéma. Il est né, a grandi et vit à Meymeh, une petite ville du centre de l’Iran. Après avoir étudié une licence en ingénierie aérospatiale, il a poursuivi sa passion pour le cinéma et a fait un master en études cinématographiques à l’Université de Téhéran. En 2016, il réalise un second master à DocNomads, un master conjoint européen en réalisation de documentaires. Depuis trois ans, il développe, en collaboration avec la documentariste géorgienne Nino Gogua, son premier long métrage “The Orphan”: un documentaire d’archives qui explorera les histoires entremêlées du colonialisme, de la faune et du cinéma au Congo.

 

Statement

Par le biais de la colonisation, de la domestication et de l’élevage, l’homme a privé de nombreux animaux de leur caractère sauvage (liberté), les consommant et les asservissant en tant que nourriture, vêtements, cosmétiques, médicaments, sacrifices, meubles, moyens de transport et animaux de compagnie. Au-delà de cette exploitation, l’homme “hautement” civilisé se divertit aussi avec eux. Aucune partie de ces objets ne doit être gaspillée. Depuis les spectacles romains sanglants, les ménageries royales, les zoos publics, les cirques et les appâts pour animaux jusqu’aux spectacles modernes d’animaux sauvages et aux jeux vidéo, les animaux sauvages ont été emprisonnés afin de pouvoir divertir leurs spectateurs humains à une distance sûre. Prisonniers de la cage depuis les temps anciens, et aujourd’hui prisonniers des images en mouvement, les animaux ont en effet été l’un des principaux accessoires de scène des spectacles humains tout au long de l’histoire.

Constitué de fragments du cinéma colonial, de films d’animations et de documentaires populaires sur la vie sauvage, mon court métrage-essai “Panopticon”, qui sera réalisé à l’EOFA, examinera le rôle que ces spectacles cinématographiques qui ont joué un rôle crucial dans la symbolisation et la promotion de la domination de l’homme sur la nature et de l’impérialisme sur les peuples indigènes.


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