Wednesday 3rd of September 2014, at 8.30pm
Embassy of Foreign Artists

Un essai théâtral dansé à ciel ouvert autour de la communauté utopique Verità par Dorothée Thébert et Filippo Filliger

Peut-on être révolutionnaire et aimer les fleurs ? Assurément, dans la communauté utopique de Monte Verità qui, à rebours des affres de la révolution industrielle, préconisait une vie en harmonie avec la nature. C’est dans ce sanatorium, au tout début du vingtième siècle, que le jeune Henri Oedenkoven vantait les mérites du naturisme et du végétarisme, la pianiste Ida Hoffmann défendait les droits de la femme, le chorégraphe Rudolf van Laban jetait les bases de la danse moderne, le psychiatre Otto Gross mettait en pratique un prototype de société matriarcale, l’écrivain Hermann Hesse goûtait au plaisir de l’ermitage et le prophète Gustav Griser était simplement nu dans sa grotte. Mais que faire aujourd’hui des ces idées qui ont ébauché certaines des grandes utopies du vingtième siècle ? Les questionner encore et toujours pour qu’elles ne tombent pas dans l’oubli en les mettant à l’épreuve du quotidien que nous vivons, entre ironie et gravité, entre danse et querelle. Puis, la représentation passée, un sauna à la bonne température sera à disposition des spectateurs pour qu’ils puissent goûter à ses bienfaits et aux discussions qui peuvent émerger de cette singulière situation de proximité.