CAMILLE MORIN & REMI BUSCOT

ART & TERRITOIRE

*1993 à Saumur (France) 

*1992 à Fribourg (Allemagne)

Période de résidence : juillet à septembre 2021

Bourse de la République et du canton de Genève

Camille Morin est designer. Diplômée en 2016 de l’EDNA, son projet de fin d’études porte sur les outils participatifs, et les processus de collaboration et d’activisme remettant au centre l’habitant dans la fabrique du territoire, réflexion qui ne la quittera plus et la guidera dans son parcours professionnel et artistique.

Aujourd’hui, sa pratique oscille entre la création d’outils de toute typologie de formes et des résidences-actions situées faisant émerger des réflexions collectives sur les futurs désirables d’un territoire et sur nos modes de vie aux regards des crises à venir. Elle cofonde le studio 2084 avec Rémi Buscot qui a pour objectif d’interroger nos façons de percevoir le territoire pour mieux vivre et habiter demain.

Rémi Buscot est diplômé en architecture de l’INSA Strasbourg en 2016. Durant ses études il devient responsable national du workshop d’architecture européen EASA et mènent durant 5 années des workshops pour questionner les procédés qui font l’architecture et l’aménagement du territoire. Il travaille ensuite chez Superuse Studios à Rotterdam et l’Atelier d’Architecture à Paris où il accompagne différentes stratégies urbaines pour faciliter l’économie circulaire ou créer des dynamiques de transition écologique et de participation citoyenne. En 2018, il prend part à différentes résidences de territoires avec Camille Morin et l’Atelier NA. En parallèle il collabore avec l’INSA de Strasbourg et l’Ecole d’Architecture de Nancy sur différents workshops étudiants et expérimentations pédagogiques.

Au travers de ses réalisations, il cherche à impliquer les habitants dans l’appropriation et la construction de leurs espaces publics et lieux de vie à travers de nombreux chantiers collectifs, workshops et résidences. 

Statement

Et si nous mettions la capacité des villes à générer de l’intelligence collective et de la collaboration et au service de la fabrique de la ville elle-même ? Et si ce milieu si particulier tendait enfin la main à ses habitants pour que ceux-ci l’aident à évoluer, à se construire et à s’adapter dans ces temps si incertains. 

Que faudrait-il pour cela? Quels seraient les dispositifs permettant aux habitants de s’approprier celui-ci ? Les codes ? Ces dispositifs seraient-ils intégrés à la construction de l’espace public ? Quels en seraient le fonctionnement et les méthodologies ?

C’est cette question que nous souhaitons porter à travers l’exploration de l’espace public du quartier Praille-Acacias-Vernets : celle de l’espace public comme possible support des dynamiques de participation dans la fabrique collective de la ville.

Afin de se saisir de ce sujet si complexe, nous proposons d’en questionner les implications concrètes à travers une série de dispositifs, un par questionnement, afin d’essayer d’y répondre en situation réelle.

L’espace public peut-il être à l’écoute ? Propice aux discussions ?  Permettra-t-il aux habitants de communiquer ensemble ? D’accompagner une idéation collective ? Sera-t-il un endroit de décision? Permettra-t-il l’appropriation des habitants ? En dotant l’espace public de différents dispositifs de participation, nous chercherons à comprendre dans quelle mesure celui-ci  est déjà propice à la participation, et le cas échéant dans quelle mesure il pourrait l’être.