Embassy of Foreign Artists     

Luis Arnaldo

*1985, Campinas, Brésil, vit et travaille à Belo Horizonte
Période de résidence : d’avril à juin 2016
Artiste

Je perçois l’art comme une plate-forme discursive, dans laquelle il est possible de produire une lecture critique du monde. Cette critique fonde sa forme dans les stratégies de l’action, historiquement créée les spécificités de la discipline artistique. Ces stratégies méthodiques expérimentent et documentent la vie, pour l’évaluer. De cette façon, l’art peut être compris comme un champ de connaissance, duquel la société peut observer le monde.

Je crois qu’il y a quelque chose de plus urgent qu’une image lorsqu’il s’agit de l’art, quoique cela ne doive pas dire qu’une image n’est pas importante. Je me concentre sur le processus et son potentiel intelligible. Mon travail a été influencé par la méthode universitaire qui délimite un sujet et son analyse. Assumant l’aspect d’un essai visuel, dans lequel chaque morceau partage des aspects conceptuels, contribuants mutuellements à leurs significations. Une gamme de langues peut être utilisée, au sein de laquelle chacunes peuvent être choisies optimalement pour correspondre à la recherche artistique et sa pensée.

Mapping Louis Agassiz in Brazil est un projet basé sur une recherche commencée en 2013 intitulée News from disciplined lands, concernant l’occupation de l’Amazone brésilienne. Il prend racine dans des faits historiques, des relations avec des événements réels du présent et des rencontres ordinaires.

A Genève je propose d’étudier le journal qui a enregistré l’Expédition Thayer des États-Unis au Brésil entre 1865 et 1866, écrit par le scientifique naturaliste controversé Louis Agassiz. Je le comparerai avec une lecture critique du journal d’Agassiz par Raymundo Moraes, publié au Brésil en 1936. Moraes était un navigateur utilisant un moyen spécifique de transport sur le fleuve Amazone appelé gaiola et un auteur local qui a consacré une quantité significative de son temps à décrire la vie commune dans la forêt. Dans son livre, À Margem d’Agassiz, il corrige des descriptions géographiques et des informations scientifiques ; complète des notes ajoutant sa connaissance locale ;  et indique des pensées mal comprises, contredisant avec respect le scientifique.

Le projet tracera une carte où les deux visions seront placées côte à côte. Ce faisant, il mettra en doute l’image idyllique du paysage brésilien, qui a été surtout créé par les voyageurs étrangers en explorant le pays.

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