SEAN CROSSLEY
- ART & SCIENCE
*1987, Australie. Vit et travaille à Bruxelles
Période de résidence : avril à juin 2021
En collaboration avec le Campus Biotech et le Flux Laboratory
Travaillant principalement la peinture, ses œuvres présentent un ensemble de systèmes permettant de traiter le sujet comme une (simple) masse organisée à travers l’espace. Le cognitif, le corporel et le social sont réunis dans un espace où toute chose donnée est soumise à une reconfiguration synthétique, stratifiée et complexe. Le cognitif, le corporel et le social sont réunis dans un espace abstrait où toute chose donnée peut être soumise à une reconfiguration. L’attention de Sean s’est de plus en plus tournée vers les conventions culturelles et économiques de la peinture ; comment les sujets, les formes et les contextes qui se chevauchent se comportent dans nos cultures visuelles actuelles faites de vitesse et d’abondance. En abordant les thèmes et les ressources symboliques vieilles de générations, jusqu’à la période récemment « dépassée », il rappelle au spectateur la persistance de la peinture comme mode de pensée et sa capacité à séduire un engagement prolongé et idiosyncrasique avec l’imagerie.
Sean Crossley a récemment été en résidence à la Cité de la littérature, Couvent des Récollets Paris (2018) et au centre d’art contemporain WIELS, Bruxelles (2019).
Projet
« Le projet – Fully Motional – un manuel technique, visera à croiser les pratiques esthétiques et neurologiques par le développement d’un objet faisant converger un livre d’artiste avec un manuel d’utilitaire. Un tel livre ne pourrait être généré que par un échange intime et réciproque entre les domaines artistiques et scientifiques – une circonstance rare qui sera rendue possible avec ma résidence à l’EOFA et en collaboration avec le Medical Image Processing Lab (MIP:Lab) du Campus Biotech. Le livre développera une série de modules qui discutent et documentent avec soin les recherches menées dans les laboratoires, tout en offrant une plate-forme qui encourage le lecteur à conceptualiser et à manipuler le matériel de manière idiosyncrasique. »
« La réciprocité entre une pratique de la peinture et celle des neurosciences à Campus Biotech sous-tend ce projet en suggérant que les connaissances spécifiques développées dans chaque domaine peuvent être adaptées pour se croiser et se compléter les unes les autres. De nombreux aspects fondamentaux de la pratique de la peinture et des neurosciences partagent un terrain et un vocabulaire communs : la sensibilité et la réflexivité, une investigation intensive de la (dés)coordination et de la (dé)synchronisation entre l’oculaire et le cognitif. Les peintures engagent un spectateur avec des catégories d’expérience distinctes mais qui se chevauchent (vision dynamique, couleur en tant que phénomène socialisé, reconnaissance et signification des images) – une pensée du simultané. C’est dans cette idée que je décris la peinture depuis de nombreuses années comme un système dynamique, intersubjectif et ouvert. »
Année de résidence : 2021