Semâ Bekirovic
*1977 à Amsterdam, vit et travaille à Amsterdam
Période de résidence : avril à juin 2017
Artiste
En partenariat avec Mondriaan Fonds
Dans quelle mesure une œuvre d’art se crée par elle-même? Et une fois réalisée quelle est la part de l’intervention de l’artiste? J’ai parfois l’impression que la plupart de mes travaux semblent se faire par eux-mêmes, comme si ils avait déjà des convictions sur leur existence/aspect/signification. Ainsi mon implication se résume à une rôle de collaboratrice plutôt que de créatrice. Semâ Bekirovic
Le travail de l’artiste Semâ Bekirovic se décrit comme une forme de conceptualisme enjoué. Tout comme la réalité, son travail prend vie au sein d’un univers fait de constellations temporaires dans lequel les objets, les personnes, les animaux et/ou les réactions chimiques s’entraînent mutuellement afin de créer des situations qui constituent in fine une histoire orchestrée par la coincidence. Bekirovic essaie de créer un champ de forces entre des paramètres définis au préalable et la temporalité de ses réflexions. Elle évite une approche ancrée trop dans la pratique, avec les risques inhérents d’interférences, et renforce ainsi son statut de collaboratrice dans le processus créatif.
Bekirovic a toujours été inspirée par des idées et concepts scientifiques. Son travail a été connu pour représenter des trous noirs (Event Horizon, 2010), la culture animale influencée par l’homme (Koet, 2007), la première et la deuxième loi de la thermodynamique (Fire Sequence, 2013 / Radiance Of Sensible Heat, 2016) ainsi que des techniques scientifiques (Cube 02, 2017). Son travail traite de la supposée différence entre la culture et la nature, de même que l’acquisition (et le laisser-aller) du contrôle. Parfois, elle a utilisé des animaux dans son travail, pas forcément comme des sujets (ou objets), mais sous une forme relevant plus d’une certaine collaboration. Sa méthode consiste généralement à décider puis à mettre en œuvre des paramètres, pour au final que son travail puisse s’émanciper par lui-même. En ce sens, elle pourrait être comprise également comme une spectatrice de sa propre pratique, mais cela n’influence en rien l’idiosyncrasie qu’elle entretient avec son travail.
Elle a étudié à la Rijksakademie et à la Rietveld Academie à Amsterdam. Sélection d’exposition individuelles: Galerie Stigter van Doesburg (2015), Jan Cunen Museum, Oss, NL (2013); Hayward Gallery Project space, London, UK (2010); De Appel, Amsterdam, NL (2004). Sélection d’expositions collectives: Garage Rotterdam (2017); Art Amsterdam (2016) ; Collection Sanders, Stedelijk Museum Amsterdam (2015); Small Universe 02, Museum 104, Paris, FR (2014); Chong Quing AIR, Chong Quing, CN (2014); AB, Nomas Foundation, Rome, IT (2013); Fotomappen, Museum De Hallen, Haarlem, NL (2013) ; Public/Private, Gemeentemuseum Den Haag, NL (2013); MTV Artbreaks, PS1 commisioned work, New York (2012); In Other Words, Glucksman gallery, Cork, IR (2012); Running Snowball, Guangzhou, CN (2011).
Année de résidence : 2017