Mohamad Abbasi | Gavin Krastin | Anastasia Proshutinskaya
Ateliers & Discussions | Novembre 2018
@ Maison des arts du Grütli
Studios de l’ADC | Dans le cadre des
Rencontres Professionnelles de Danses – Genève
Embassy of Foreign Artists à le plaisir de vous convier à un cycle d’événements organisé par les résidents Mohammad Abbasi, Gavin Krastin et Anastasia Proshutinskaya. Ces évènement ont lieux dans les studios de l’ADC au Grütli, rue Général-Dufour 16, entrée gratuite – sauf pour les ateliers chf 30.- le matin et chf 20.- l’après midi. L’ensemble du programme est en anglais.
EST-CE QUE LA DANSE EST UNE?
Lundi 19 novembre 2018 | 19h00-22h00 | Discussion | studio 3ème étage | Entrée libre
Avec Mohamad Abbasi, Anastasia Proshutinskaya & Gavin Krastin
Une discussion ouverte dans laquelle nous explorons comment une approche singulière de la danse a émergé comme une intersection de multiplicités. Est-ce vraiment le cas? Cela comprend les questions sur le style, la formation et la programmation: qui représente quoi et comment une approche singulière ou multiple a-t-elle un impact sur les communautés de danseurs, les lieux de diffusion, les structures de financement et la stigmatisation sociale de diverses formes de danse (telles que la classique, le folk, le traditionnel et le contemporain – toutes sortes de danse contemporaine)? S’il existe différentes idéologies relatives à la danse, dans quelle mesure sont-elles partagées ou intégrées et quelles en sont les conséquences pour les danseurs? Où sont discutées les notions de hiérarchie, d’héritage par rapport à l’art, de contemporanéité et de préférences géographiques au sein de certaines industries de la danse ? La conversation se construit de quatre points de vue : russe, iranien, sud-africain et suisse.
CORPS IMAGINAIRE ET TRANSMIGRATION
Samedi 24 novembre 2018 | 10h00-13h00 | Atelier 1 | studio 2ème étage | CHF 30.-
Par Mohamad Abbasi
Ma mère n’a jamais dansé de sa vie. J’adorerais la voir danser. Je me suis toujours demandé comment je pouvais la faire danser, alors je me suis imaginé aller à l’intérieur de son corps pour la faire danser. Si je pouvais aller dans le corps de ma mère et danser, elle danserait aussi. C’est comme un duo pour moi et ma mère. Le paragraphe ci-dessus décrit l’idée de la pièce «Je suis ma mère»; cette pièce est la façon dont je traite de manière performative cette question. J’apporte également cette question à l’atelier, en y travaillant comme matériau de recherche sur le mouvement.
Je jouerai la pièce au début de l’atelier (15 min) puis le workshop commence : Travailler sur certaines questions, à travers notre «imagination corporelle». Quelles sont nos urgences de mouvement? Quelles sont les impulsions qui nous font bouger? Comment pouvons-nous utiliser notre imagination corporelle pour remplacer notre corps par un «corps opprimé» et utiliser une oppression que notre corps n’a jamais ressentie sous forme d’impulsion de mouvements?
RENDRE LA DANSE DIFFICILE: rompre les lignes, augmenter le corps, perturber le rythme par le biais de dispositifs scénographiques
Samedi 24 novembre 2018 | 14h00-16h00 | Atelier 2 | studio 2ème étage | CHF 20.-
Par Gavin Krastin
Cet atelier explore les différentes manières dans lesquels la scénographie comme costume peut être utilisée non pas pour décorer le corps ou solidifier le récit, mais plutôt comment il peut produire et augmenter la chorégraphie. À travers une série de tâches simples, les participants s’engageront dans des actes qui peuvent entraver l’écoulement et nuire à l’élan afin de produire une autre façon de se déplacer qui occupe l’espace différemment. Ce n’est pas un cours technique, mais plutôt un moment propice à des jeux d’explorations et des expérimentations corporelles. Comme le titre l’indique, ces expériences visent à perturber et à questionner les idéaux auxquels les danseurs sont souvent attachés : lignes épurées, corps soignés, rythmes conventionnels et force maximale.
Il est ouvert aux danseur(eu)s(es), chorégraphes et personnes pratiquant une activité physique. Tout le matériel sténographique sera fourni, mais veuillez apporter des vêtements confortables et un esprit ouvert. Il dure deux heures, y compris le temps nécessaire pour présenter le matériel créé.
CHORÉGRAPHIE DOCUMENTAIRE
Lundi 26 novembre 2018 | 19h00-21h00 | Conférence | studio 3ème étage | Entrée libre
Le récit est autorisé à revenir à l’art. C’est probablement une réaction au chaos de l’information qui nous entoure, à la relativité et à la multiplicité désorientées – les artistes et le public ont en quelque sorte besoin d’en redonner une signification particulière. Nous voyons ce mot documentaire de plus en plus souvent. Et comme il existe déjà un cinéma documentaire et un théâtre documentaire qui établissent leur méthode et leur philosophie, il est intéressant de se demander: qu’est-ce que la danse documentaire, en réalité? Pourquoi il est difficile de penser à un exemple tout de suite; cela a-t-il un rapport avec la danse elle-même? Dans cette conférence, Anastasia Proshutinskaya, chercheuse et conservatrice de la danse, décrira et illustrera diverses approches des artistes en matière de danse documentaire.
Cette conférence peut intéresser les artistes et les chercheurs en danse et sera suivie d’une discussion. Le thème même de la mémoire, de l’histoire et du corps en tant qu’archive ouvre un vaste champ pour l’échange d’opinions et d’expériences.
Ces résidences bénéficient du soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture, et de la République et du canton de Genève.
Remerciements: Association pour la danse contemporaine (ADC) et les Rencontres Professionnelles de Danses de Genève.