LOST & FIND
ART & TERRITOIRE
*1995 à Corbeil-Essonnes
*1993 à Clermont-Ferrand
*1994 à Saint-Maurice.
Vivent et travaillent à Paris.
Période de résidence : juillet à septembre 2021
Architecte-scénographe, Architecte HMONP, Architecte et urbaniste
Bourse de la République et du canton de Genève
Jade APACK est architecte DE. Sa curiosité pour les relations corps/espace l’a progressivement amenée à croiser les disciplines. Formée initialement à l’ENSA Marseille, elle poursuit ses études à Nantes, où elle a pu se spécialiser en scénographie et bénéficier parallèlement de cours en Histoire de l’Art. Ces intérêts croisés ont mis sur son chemin le médium de l’installation, pratique d’expérimentation privilégiée, créatrice de tensions entre matière, temps et espace. Partageant des convictions et des valeurs écologiquement engagées, elle manie ce medium comme un moyen de remettre en question la perception du réel, et par extension, de stimuler la conscience de nos interactions avec nos environnements.
Estelle ROUSSEL est architecte HMONP diplômée de l’INSA Strasbourg en 2016. Elle travaille ensuite pendant deux ans en maîtrise d’œuvre. Très concernée par l’impact social et écologique de l’architecture et l’urbanisme, elle choisit de se spécialiser dans ce domaine grâce à la formation DPEA «Architecture Post-Carbone» à l’école d’architecture de Paris-Est en 2020, qui aborde ces questions de façon critique et systémique. A l’occasion de son mémoire de diplôme, elle explore les systèmes de relations entre humains et non-humains, notre composition du monde occidentale et les alternatives contemporaines qui pourraient nous inspirer de nouveaux modes de vie et de société.
Léa UGUEN reçoit son diplôme d’architecte en 2020, à l’ENSA Paris Val de Seine. Elle se spécialise par la suite dans les questions d’urbanisme, de paysage et de territoire à l’ENSA Paris la Villette en suivant le DSA Projets de territoire. Ses expériences passées et présentes questionnent le rapport au territoire et à la notion de limite, notamment au travers des territoires transfrontaliers, mais aussi de l’usage de nos ressources. Son activité oscille entre pratique et théorique, et passe également par la médiation avec la sensibilisation à l’architecture et à l’environnement auprès des jeunes publics avec le CAUE de Paris.
Toutes trois exercent au sein du Lost&Find, un laboratoire de recherches/actions fondé en 2019. Cette plateforme de discussions et d’expérimentation regroupe huit architectes praticien.ne.s engagé.e.s sur les questions urbaines et sociales contemporaines, qui se sont rassemblé.e.s autour d’un constat clair : la construction participe amplement à la destruction de nos environnements et à la raréfaction de nos ressources partagées. Tous.tes ont en commun une éthique, travailler à une pratique de conception ancrée dans son contexte d’intervention, issue des ressources matérielles et immatérielles qui l’habitent. Sous couvert de l’expression symbolique « Lost&Find », le collectif réfléchit à ce qu’un territoire offre, à ce dont il manque, et à ce qu’il pourrait y advenir, en expérimentant la mise en commun de leurs outils issus de la conception spatiale, ainsi que de leurs expériences interculturelles, de la gestion territoriale participative et de l’art.
Statement
Le projet de renouvellement urbain du PAV à Genève s’impose comme une évidence face à une pression immobilière croissante, dans un contexte politique complexe et face à un accueil citoyen mitigé.
La transformation urbaine est en marche : mais de quoi se compose-t-elle, matériellement ?
La ville, par son bâti et ses aménagements publics, est largement minérale. La pierre est utilisée sous de multiples formes, des pavés aux parements des immeubles ; le béton, lui-même composé de gravats, de sable, ciment et d’eau, est omniprésent, bien que souvent invisible dans l’ossature du bâti et des infrastructures. Mais d’où viennent ces matériaux, qui semblent apparaître comme par magie pour composer nos rues et nos lieux de vie et de travail ? Que sont-ils précisément ?
À l’heure où le contenu de nos assiettes est de plus en plus scruté par les autorités et les consommateur.rice.s, en faisant des notions de sécurité et de transparence alimentaire de véritables sujets de société, la composition et la provenance de nos environnements bâtis restent largement méconnues. Pourtant, c’est un sujet majeur qui doit être adressé collectivement, quand on sait que le domaine de la construction est un des postes les plus émetteurs de gaz à effets de serre et de déchets.
Et si le territoire était expliqué comme une recette, quels seraient les ingrédients de sa minéralité ?
Nous proposons à travers ce projet de découvrir les “recettes” de la ville présente et future du PAV, et surtout de les donner à voir, à comprendre et à questionner.
Quels sont les ingrédients d’un bâtiment d’habitation, de bureaux, d’un parc ? Quelles quantités en faut-il ? D’où viennent ces composants, quels sont leurs impacts ici et ailleurs ? Que deviennent-ils lorsque le repas est fini, lorsqu’on fait table rase pour reconstruire ensuite ?
Année de résidence