Embassy of Foreign Artists     
The Best of Bees | Exhibition & Evening Program

The Best Of Bees
Exhibition & Evening Program
23-25 June 2017

@Duplex
Rue des Amis 9, 1201 Genève (Les Grottes)

Curated by Semâ Bekirovic currently in residency at the Embassy of Foreign Artists

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INFOS – www.thebestofbees.tumblr.com
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FR – Le programme de l’exposition The Best of Bees étudiera les possibilités pour l’art de mettre en perspective ce qui constitue et définit le «nous». Comment nous, humains, fonctionnons en tant qu’espèces, animaux, objets, au milieu d’autres espèces, animaux et objets qui nous entourent?

ENG – The exhibition program The Best of Bees will investigate possibilities for art as a way of thinking about what constitutes and defines “us”. How do we, humans, function as species, animals, objects, amongst all the other species, animals and objects that surround us?

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Exhibition:
Alan Bogana
Hunter Longe
Lauren Huret
Pierre Philippe Freymond
Raluca Popa
Semâ Bekirovic

Sounds:
Marcus Bruystens/ DJ EI
Gregor Vidic / Nicolas Field

Screening:
Out Of The Present, Andrei Ujică

Fri 23 June
Exhibition opening, 18:00-21:00
Immersive sound installation by Marcus Bruystens, 21:00
Live music by Gregor Vidic & Nicolas Field, 21:15
Garden / bar open till 23:00 with beer, pancakes and DJ EI

Sa 24 June
Exhibition open, 14:00-18:00
Movie screening: Out Of The Present by Andrei Ujică, 21:00
Garden / bar open till 23:00 with beer, pancakes and DJ EI

Sun 25 June
Exhibition open, 14:00-18:00

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Supported by Mondriaan Fund & Embassy Of Foreign Artists
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(Défiler vers le bas pour le français)

THE BEST OF BEES

The best of bees is worse than the worst of architects. This is, more or less, Marx’ opinion on the relative merits of human and animal culture. Marx emphasized the difference of intention in human and animal; man, in his view, follows a kind of grand inner vision, while an animal is nothing but an automaton executing an algorithm. But how realistic is this idea, which so obviously springs from an anthropocentric vantage point?

When you get down to it, consciousness appears to be nothing more than an amalgam of relatively straightforward electro-chemical processes. Bees seem to be simple automata, yet are capable of language, and have a highly organized society. Consciousness isn’t called “the hard problem” for nothing; we understand far too little of it to justify Marx’ simplistic “us-them” dichotomy regarding humans and animals.

Copernicus punctured our anthropocentric bubble when he posited that it is actually the earth that circles around the sun. Darwin’s theory of evolution disabused us of any lofty notions we might have about ourselves as the “crown of creation”, and firmly rooted us in the animal kingdom. Neuroscience seems to reduce consciousness and thought to physical processes: our bodies transform matter into energy, which fuels the process that we call “mind”. Our minds extend into the external world through language, transmitting and receiving information that gets processed into ideas, notions, beliefs; all blurts of electronic current. Ideas, it seems, are objects too.

The more we know and understand about reality, the more we realize the vastness of what we don’t know. Maybe some things are fundamentally unknowable. Will we ever find out how nothing gives rise to matter, giving rise to objects, giving rise to life, giving rise to sentience?

Instead of looking for hard answers to these problems we are suggesting a ‘soft’ approach. The exhibition program The Best of Bees will investigate possibilities for art as a way of thinking about what constitutes and defines “us”. How do we, humans, function as species, animals, objects, amongst all the other species, animals and objects around us? Art can manifest itself as an object or an idea. Art can also be considered as an agent of communication and even of transformation.

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LA MEILLEURE ABEILLE

Dans un fameux passage du Capital, Marx a remarqué que le pire architect est toujours mieux que la meilleure des abeilles. Il faisait allusion à la différence d’intention chez l’homme et l’animal.. L’homme conscient suit, selon lui, une vision intérieure, alors que l’animal n’est qu’un automate qui exécute un algorithme. Mais qu’en est-il réellement de cette comparaison, qui résulte manifestement d’un point de vue anthropocentrique?

Lorsque l’on y regarde de plus près, la conscience semble être rien d’autre qu’un amalgame de processus électrochimiques relativement superficiel. Ainsi les abeilles paraissent être de simples automates, alors qu’elles sont en réalité dotées d’un langage commun et évoluent au sein d’une société très organisée. Nous n’arrivons en fait pas à saisir la signification de la conscience dans toute ses dimensions, ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’elle est considérée comme “un problème difficile”. Ainsi il n’est pas possible de prouver la dichotomie simpliste de Marx «nous-eux» en comparant les humains et les animaux.

Copernic a percé notre bulle anthropocentrique lorsqu’il a déclaré que c’est la Terre qui circule autour du Soleil. La théorie de l’évolution de Darwin nous a désabusé face aux grandes idées que nous pourrions avoir de nous-mêmes en tant que «couronne de la création» et elle nous a fermement enracinés dans le règne animal. La neuroscience semble réduire la conscience et la pensée à un processus physique: nos corps transforment la matière en énergie qui alimente un processus que nous appelons l’esprit. Nos esprits s’étendent dans le monde extérieur grâce au langage, en transmettant et réceptionnant des informations qui se transforment ensuite en idées, notions, croyances – toutes émancipées par des stimuli électriques. Les idées, semble-t-il, sont aussi une sorte d’objets.

Plus nous connaissons et comprenons la réalité qui nous entoure, plus nous prenons conscience de l’immensité de ce que nous ne connaissons pas. Peut-être que certaines choses sont fondamentalement inexplicables… Saurons-nous un jour comment la matière émerge du néant, donnant naissance à des objets, puis à une forme de vie, et au final à une forme de conscience?

Au lieu de chercher des réponses concrètes à ces questions, nous suggérons une approche plus imaginative. Le programme d’exposition The Best of Bees étudiera les possibilités pour l’art de mettre en perspective ce qui constitue et définit le «nous». Comment nous, humains, fonctionnons en tant qu’espèces, animaux, objets, au milieu d’autres espèces, animaux et objets qui nous entourent? L’art peut se manifester comme un objet ou une idée. L’art peut aussi être considéré comme un facteur de communication et même de transformation.